Etes-vous honnête devant vos collègues, sur votre état psychologique ? Autrement dit, vous sentez-vous aussi bien au travail, que ce que vous montrez ? C’est ce que l’on appelle la désirabilité sociale !
La désirabilité sociale est une notion issue des sciences sociales, qui consiste à donner une image positive de soi. Que se soit de manière consciente ou inconsciente, la pression professionnelle poussent les salariés à surestimer leur bien-être psychologique.
Pourquoi avons-nous un tel comportement ?
Particulièrement dans le monde du travail, la peur du jugement et la volonté de gravir les échelons, contraignent les personnes à embellir leur état d’esprit, afin de ressembler à ce qu’elles pensent que l’entreprise attende d’elles. Elles ne veulent pas détonner du groupe, ou du moins elles ne veulent pas paraître moins bien que les autres. Ainsi, ces personnes ont peur de voir leur carrière stagnée, de voir leur image entachée, auprès de leur direction. C’est un phénomène qui naît de la relation aux autres.
Entre parenthèses cela me fait penser au traditionnel « Ça va ? » « Oui ça va et toi ? » le matin en saluant ses collègues, qui relève davantage de l’automatisme et d’une forme d’obligation sociale, que d’un authentique échange. D’ailleurs j’avais vu un sketch sur Facebook traitant de ce sujet mais je n’ai pas réussi à le retrouver. Si vous voyez de quoi je parle, n’hésitez pas à le rajouter en commentaire, merci !
Terrer ses émotions
Pour en revenir à notre sujet mentir aux autres et surtout à soi-même peut avoir des conséquences néfastes comme nous le confirme Polman en 2010. En effet, ce dernier nous démontre que pratiquait la désirabilité sociale conduisait à réduire le bien-être psychologique. Rendez-vous compte, supposons que sur une échelle de 10 de bien-être psychologique vous soyez à 6 (C’est un exemple bien-sûr !), la désirabilité sociale vous pousse à exprimer un bien-être à 8. Toutefois, à partir du moment où vous vendez ce bien-être factice aux autres, votre état réel se dégrade à 4. Ce qui n’est absolument pas bénéfique et même dévastateur ! Faire croire que l’on va mieux que ce que l’on n’est en réalité, c’est faire de la rétention d’émotions. Ce qui devient très frustrant, si ce phénomène tant à durer.
Les conséquences de la désirabilité sociale pour l’entreprise
Autres conséquences au niveau professionnel ; Cela ne renvoie pas le bon message aux entreprises. Imaginez, vous êtes PDG d’une entreprise où tout le monde use de la désirabilité sociale pour masquer un mal-être professionnel, par peur de représailles. Vosu n’avez n’a alors aucune idée de ce que vivent vos salariés et ne pouvez donc pas mettre en place les plans d’actions nécessaires, afin de rétablir un équilibre.
Parfois, le souci peut se situer à d’autres niveaux ; comme à la direction des ressources humaines. Je m’explique ; Une des missions de la direction des ressources humaines est de faire en sorte que les salariés progressent dans un environnement professionnel sain. Toutefois, supposons que des salariés trouvent le courage de s’exprimer sur ce qui ne va pas mais que la direction des ressources humaines ne veut pas ternir son image et admettre qu’il existe un mal-être au sein de l’entreprise. Eh bien, celle-ci peut également faire preuve de désirabilité sociale et enjoliver la situation auprès de la direction générale ! Dans certains cas même, tenter de faire croire aux salariés que le problème vient uniquement d’eux ! Mais là je vous l’accorde, on dépasse le phénomène de désirabilité sociale.
Parfois, c’est la direction générale qui fait preuve de désirabilité sociale, comme si ne pas voir le problème et ne pas l’admettre le faisait tout simplement disparaître. Néanmoins, vous serez sans doute d’accord avec moi, ça ne fonctionne pas comme cela. Au contraire, C’est un très bon moyen de foncer droit le mur et de dégrader le potentiel de son entreprise !
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Auteur : DIJOUX Anaïs – Accompagnatrice en bien-être au travail – BBL Bien-être au travail
Après quelques années en tant que contrôleur de gestion, J’ai voulu donner un aspect plus humain à mon métier et y apporter de la créativité. Ce besoin s’est transformé au fil des évènements de ma vie, en un désir de me tourner vers le bien-être au travail.
Etre contrôleur de gestion est un véritable atout car le bien-être au travail ; c’est créer un environnement sain et favorable à la santé du salarié mais c’est aussi la vision de l’Homme dans son poste.
Un salarié heureux est un salarié qui reste et qui s’investi.
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